L’École Volante 8.3 : Comment vaincre l’extrême droite ?

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L’École Volante, l’émission de débats et d’éducation populaire

(du 11/11/2022)


Nous discutons durant 2h avec des membres de Visa29, du NPA BREST ainsi que deux autres invités.

Nous tentons de définir l’extrême droite, ce qui la différencie ou pas du fascisme, de faire le constat de sa progression et enfin, d’envisager que faire pour la stopper et assurer une hégémonie (notamment culturelle) d’émancipation ?

1) Présentation/définition et constat

– Pouvez-vous rapidement vous présenter, récapituler votre parcours de luttes sociales et politiques ? Dans quelles organisations avez-vous été et continuez vous de militer aujourd’hui ?

– Qu’est-ce que l’extrême droite pour vous ? Quelle différence avec le « fascisme » ? Si vous pouvez esquisser des définitions ?

– La Bretagne est une terre plutôt épargnée comparativement à d’autres régions par la montée de l’extrême droite même si elle est en progression aux dernières élections législatives et présidentielles. CHIFFRES. Comment jugez-vous son implantation locale ? Dans la rue ? Dans le syndicat ? À la Fac ? Dans le discours ambiant ?

– La Bretagne est une terre plutôt épargnée comparativement à d’autres régions par la montée de l’extrême droite même si elle est en progression aux dernières élections législatives et présidentielles. CHIFFRES. Comment jugez-vous son implantation locale ? Dans la rue ? Dans le syndicat ? À la Fac ? Dans le discours ambiant ?

– Nationalement ?

2) Que faire ?

Vos expériences personnelles

– Comment luttez-vous actuellement contre l’extrême droite ?

– Si des mouvements de masses confus (voire à forte composante réactionnaire) surgissaient de nouveau, à l’instar des GJ ou du mouvement antipass, pensez-vous qu’il vous faut y intervenir ? Si oui de quelle façon pour qu’ils prennent un sens progressif ?

L’implantation du RN, les élections (car le RN monte d’élections en élections)

– F. Ruffin après sa campagne pour les Législatives de 2022 disait que ce qui revenait fréquemment dans la bouche de gens était que la gauche était contre le travail et pour les assistés. Il proposait lui de retourner le stigmate contre les assistés d’en haut en réhabilitant également la valeur du travail : augmenter les salaires, améliorer les conditions de travail, lui redonner un sens bien souvent et une fierté pour les classes populaires. Mettre en avant le cariste, l’auxiliaire de vie sociale (tous les « métiers du lien »), un peu comme le PCF l’avait fait avec la figure du métallo et du mineur. Pouvoir ainsi redonner de l’espoir autour d’une écologie sociale, d’un grand projet pour la France : la planification écologique etc.

– Comment nationalement stopper l’ascension du RN ? Son implantation dans les territoires, notamment dans le Nord de la France et l’Est, dans d’anciennes zones industrielles ouvrières. Comment lutter contre la dédiabolisation/normalisation (notamment dans des « grands médias » du capital ou d’État) ?

-S’il y a des intérêts objectifs de classe entre la France des bourgs et villages et celle des banlieues des grandes villes, ces classes populaires ne convergent pas spontanément pour se défendre face aux attaques qui leur sont faites. Comment faire pour unifier les classes populaires, qu’elles acquièrent une conscience de Classe (révolutionnaire) contre le capital ?

– Que faire pour assurer une hégémonie d’émancipation, notamment culturelle ? Ou mettre le clivage ?

Ressources

« C’est l’ensemble des organisations ouvrières que le fascisme détruit et supprime, même les plus modérées. Il utilise à cette fin la frustration, le désespoir des classes moyennes appauvries et de couches déclassées d’autres classes sociales. Le fascisme, c’est la transformation de cette masse jadis politiquement et socialement plutôt impuissante en force de frappe déchaînée contre le mouvement ouvrier. »

« Le fascisme ne se contente pas de matraquer, il séduit. Et de ce point de vue, sa puissance tient au fait qu’il peut avoir un attrait pour toutes les classes : 

– pour une partie des élites, qui comprennent que le néolibéralisme est en bout de course (non en tant que doctrine économique mais comme projet politique) ; 

– pour des couches moyennes ou petite-bourgeoises travaillées par la crainte du déclassement et la haine de la mixité (pour eux ou leurs enfants) ; 

– et pour des franges des classes populaires, soumises à des concurrences de plus en plus intenses et orphelines d’une alternative politique crédible. »

Musiques (dans l’ordre)

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